Survol
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) touche environ 1,4 million de Canadiennes et Canadiens, ce qui en fait la première cause de perte de vision chez les personnes de plus de 50 ans. Comme son nom l’indique, elle résulte d’une détérioration de la macula, couche de tissus photosensibles située au centre de la rétine, qui tapisse le fond de l’œil et qui rend possibles les interactions cellulaires nécessaires à la vue. La macula assure la vision centrale et la perception des détails qui nous permettent de lire, de conduire et de reconnaître les visages. Bien que cette maladie soit communément associée à l’âge – d’où son nom –, certaines formes appelées simplement « dégénérescence maculaire » peuvent également toucher les jeunes et être causées par des facteurs génétiques, environnementaux, alimentaires ou autres. De fait, les facteurs de risque de la DMLA ne se limitent pas à l’âge et en comprennent d’autres qui doivent également être pris en compte, tels que le tabagisme, l’alimentation, l’hérédité, les antécédents familiaux et l’origine ethnique (la DMLA touche davantage les personnes de race blanche que les personnes d’origine afro-américaine, latino-américaine).
Il existe deux formes de DMLA : la forme sèche et la forme humide. La forme sèche est la plus répandue et également la plus bénigne. Elle est causée par un amincissement de la macula, qui devient alors moins apte à soutenir les photorécepteurs de la rétine, cellules chargées de convertir la lumière en signaux visuels. La perte de vision survient à mesure que ces cellules dépérissent.
Plus rare, la forme humide touche environ 1 personne sur 10 atteinte de DMLA[1]. Il s’agit d’une évolution défavorable de la forme sèche, c’est-à-dire que cette dernière peut progresser vers la forme humide. En l’occurrence, des vaisseaux sanguins anormaux dits « exsudatifs » prolifèrent sous la mince membrane de la macula. À défaut de traitement, il se produit un écoulement de sang ou de sérum à l’intérieur de l’œil, d’où l’appellation « humide ». Les cellules ainsi détruites font partie ce qu’on appelle l’« épithélium pigmentaire rétinien », une couche cellulaire qui a pour fonction d’alimenter et de soutenir la couche de cellules nerveuses photoréceptrices qui la recouvre. Étant donné le rôle crucial que jouent les cellules épithéliales pigmentaires de la rétine, leur disparition graduelle au cours des stades avancés de la maladie peut engendrer une perte rapide et importante de la vision. Cette perte ne mène pas à une cécité complète, mais dans les cas extrêmes, elle peut s’avérer très invalidante.
La vidéo suivante présente une synthèse de la DMLA humide :
Mis à jour le 23 août 2018.
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